ASSEZ!
Ça y est!
Elle a enfin commencé
Une voix hurle au changement.
Ecoute le cri strident des femmes et des enfants blessés
Las des nombreuses exactions d'un système rond et cadenassé,
Les miens se sont levé afin de n'être plus oppressés.
Ouvriers et fonctionnaires désabusés se sont massé Dans les rues des villes et évacuent en chœur leurs peines.
Akiéé!
Assez de vivre tous ces vices qui nous contraignent au silence!
Ô poésie de mes ancêtres que nous avons tôt oublié!
La Blancheur à laquelle on aspire est si vite regrettée
Le retour aux sources, notre souhait, est d'une pertinence
Si le Blanc n'avait pas corrompu nos âmes, l'on subirait moins.
Triste peuple longtemps resté dans son aisance puérile
Lors, reconnaît la noire importance pécuniaire du scrutin
Et investit comme une armée la désormais place de la faim
L'hymne dont ils n'ont jamais senti la juste saveur pétille
Dans leur tête pendant qu'ils battent violemment le pavé.
Ô pavé qui n'existe que de nom dans ce pays en mal de projets!
Les Actes et les propos qu'ils scandent sont malheureusement autres
Tous azimuts, les cris, les pleures, les chants parcourent ce trajet,
Le long duquel les esprits encore dans la pénombre jettent des rires pauvres.
Misérables caches-misère victimes de fades babilles politiques!
Ceux-là qui t'inspirent tant d'invectives et de railleries
Ont tout de même su pourquoi et contre qui ils doivent lutter
Afin de te donner l'éclat faisant défaut à ce sourire hypocrite
La jeunesse, jadis dupe, est lors consciente d'avoir été délaissée
Ô femmes, êtes vous responsable des maux qui nous accablent?